En décembre 2010, lorsque je suis passé faire quelques emplettes à Paris¹, j’ai eu l’idée de mesurer la place qu’avaient les comics (BDs américaines) en France en visitant un grand magasin, à savoir le Virgin Megastore ¹ des Champs-Élysées
¹. J’aurai bien voulu le faire aussi à la FNAC, hors non seulement je manquais de temps, mais en plus je voyais ma carte de crédit trembler comme une feuille devant l’achat proche de l’ordinateur-portable-super-puissant-hors-de-prix-pour-mes-études. Sans que compter que je ne suis pas reparti les mains vides…
Après m’être assuré que j’étais libre de prendre des photos (histoire de ne pas avoir de problèmes légaux), j’ai pu mitrailler à loisir le rayon BD (et même un peu plus). Voici une petite sélection de photos commentées, en attendant des articles un peu plus poussés.
¹ Notez la présence stratégique de mots-clés qui vont appâter un paquet de nouveaux visiteurs depuis les moteurs de recherche. :p

Les nouvelles bandes dessinées par le magasin, entre le premier et le deuxième étage. (Virgin Megastore des Champs-Élysées, Paris, France, Union Européenne ©J.N. Squire)
Impossible de ne pas louper la grande mise an avant des grandes bandes dessinées du moment : cet escalier conduit directement au rayon BD ! Ce qui provoque une mise en avant est varié : gros coup de pub de l’éditeur, choix des libraires du rayon, ou bien nouveauté concernant une série célèbre et très rentable. Quelques noms de séries: Murena , évidemment, Largo Winch
, Back et Mortimer
, Blacksad
(<3), Joe Bar Team
, Thorgal
, ou encore Trolls de Troy
.

Lecteurs de BDs (et clients) se livrant à leur activité favorite. (©J.N. Squire)
En France, la pratique consistant à pouvoir lire une ou plusieurs bandes dessinées avant de se décider d’acheter ou non est largement tolérée (à condition de ne pas les abîmer). Et ce même si l’album de BD est un objet de collection. Certains grand magasins mettent même des fauteuils à disposition. Et on en profite !
Les avantages sont nombreux: lire feuilleter à l’aise (il est fréquent de voir des lecteurs assis par terre), juger de la qualité de l’œuvre sur place et ainsi éviter de se faire avoir par une couverture bien meilleure que le contenu (et aussi lire plus sans payer, mais chut, il ne faut pas le dire, même si tout le monde est au courant 😉 ). Les BD sous plastique sont en général celles contenant des cadeaux vendus avec. En haut de la photo, les Astérix .

Partie principale de la section BD (les escaliers précédents se trouvent au fond). (©J.N. Squire)
Ici, il y a de tout: des tables, des étagères, des casiers, des vendeurs libraires, etc. Parmi les albums visibles : Boule et Bill , Les Blagues de Toto
, Les Légendaires
(je devrais vraiment faire une critique de cette série), Game Over
, les albums du magasine Spirou
(oui, il existe toujours !), Garfield
(avec couverture cartonnée, contrairement à la version américaine), ainsi qu’Amulet
(série de romans graphiques américains, avec couverture souple).

Partie des mangas. (© J.N. Squire)
Les mangas (les livres, pas les animes
des années 70/80, bande de vieillards ! 😉 ) sont depuis une dizaine d’années extrêmement populaire en France, et plus particulièrement chez les jeunes. La France est aujourd’hui le plus gros marché de mangas au monde après le Japon, et devant les USA.

Avant du « point » Comics (© J.N. Squire)

Arrière du « point » Comics (© J.N. Squire)
Au niveau du marché français, on considère que la BD américaine (les « comics ») se vendent plutôt bien. Pour un gros éditeur français, une « bonne vente » (voire « très bonne vente ») comme le comic de zombies Walking Dead se situe à partir d’environ 30 000 exemplaires vendus par tome à 50 000, ceux qui dépassent les 100 000 se faisant de plus en plus rares. Le format privilégié en France pour les comics est celui du recueil qui regroupe plusieurs sorties en un gros volume, le plus souvent avec une couverture souple. En général, seuls certains comic-strips et des histoires pour la jeunesse sont transposés dans le format franco-belge traditionnel (l’album cartonné de 46 pages).
On retiendra cependant que la comparaison dans une librairie entre la BD franco-belge et américaine n’est pas vraiment en faveur de cette dernière. Illustration du déclin des comics ou déformation culturelle ? Probablement un peu des deux.
Pour aller plus loin :
Toutes les bandes dessinées citées sont disponibles sur Amazon. 🙂
Pas mal comme article !
Ch’uis intéressé par Blacksad par ta faute mainenant… 😉